La semaine dernière, le quotidien The Guardian révélait que le désormais défunt hebdomadaire News Of the World avait piraté et même effacé des messages du téléphone portable de Milly Dowler. Cette ado de 13 ans avait été enlevée puis tuée par Levi Bellfield. Le quotidien de centre gauche révélait également que des familles de soldats britanniques tués en Afghanistan ou en Irak ou encore des familles de victimes des attentats de Londres du 7 juillet 2005 avaient eu aussi leurs portables piratés.
Une semaine après ces fracassantes révélations, News Of the World malgré les profits qu'il engrangeait a été fermé. La classe politique unanime a demandé à News Corporation de retirer son offre d'achat de la totalité de BSkyB qui est un opérateur de télévision par satellite.
Pourtant derrière ce cirque médiatique il n'y a rien de nouveau, et on assiste à une très grande hypocrisie de la classe politique. Il y ' a encore peu cette dernière se 'prostituait' pour avoir les faveurs des journaux de Ruper Murdoch. Ce dernier, puissant Président Fondateur du second plus grand groupe mondial de médias et de communication derrière Disney aura fortement influencé la classe politique britannique depuis les années Thatcher.
Je parle d'hypocrisie car maintenant l'ensemble de la classe politique s'est retourné contre les Murdoch (père et fils).
Je dis qu'il n'y a rien de nouveau ou plutôt rien de surprenant car depuis le début Murdoch a bâtit sa réputation de patron de presse, beaucoup plus intéressé par l'argent que par la découverte de la vérité et la vérification des faits. Mais dans un excellent article Robert Frisk résume bien cette affaire. Murdoch n'est pas directement responsable de toutes les pratiques délictuelles de ses journalistes ou rédacteurs en chef.
"Ces deux dernières semaines, j'ai réfléchi sur ce que c'était que de travailler pour Murdoch (...) sur l'utilisation du pouvoir par procuration. Murdoch pourrait ne pas être blâmé. Murdoch était plus que jamais calife, pas plus responsable d'un éditorial ou une «nouvelles». L'histoire du Président de la Syrie et d'un massacre - celui-ci serait effectué sur les ordres des gouverneurs qui pouvaient toujours être jugés ou licenciés - et le leader invariablement nommait son fils comme son successeur. Pensez Hafez et Bachar el-Assad ou Hosni et Gamal Moubarak ou Rupert et James. Au Moyen-Orient, les journalistes arabes savaient ce que leurs maîtres voulaient, et ont aidé à créer un désert journalistique sans l'eau de la liberté, une version totalement faussée de la réalité. Idem au sein de l'empire Murdoch. Dans le monde stérile du Murdoch, les nouvelles technologies ont été utilisées pour priver les gens de leur liberté d'expression et s'introduire dans leur vie privée. Dans le monde arabe, les potentats n'avaient aucun problème à nommer des Premiers ministres dociles. Qui ne risque rien n'a rien (Par Robert Fisk, The Independent, 11/07/2011)
Subscribe to:
Post Comments (Atom)

No comments:
Post a Comment